La Corse premier département libéré

Le premier département français libéré des allemands lors de la Seconde Guerre Mondiale ne fut pas contrairement à ce qu'on peut souvent lire le Calvados suite au Débarquement en Normandie (6 juin 1944) mais la Corse, qui s'était soulevée contre l'occupant 9 mois auparavant. L'île fut libérée le 5 octobre 1943, moins d'un mois après l'insurrection, avec l'aide des Italiens qui s'étaient retournés contre l'Axe suite à la destitution de Mussolini.(Le 25 juillet, après le débarquement allié en Sicile, Mussolini a perdu le pouvoir.)

La Corse, fut donc le premier département libéré de la France métropolitaine : la libération de la Corse a commencé par la libération d'Ajaccio, première ville française libérée, le 9 septembre 1943 et s'est terminée avec la libération de Bastia, le 4 octobre 1943, est également ladate de la libération totale de la Corse par les patriotes corses et avec l'aide des soldats italiens s'étant désolidarisés des allemands. (Apres l’armistice corse – italienne la tension avec les Allemands augmente : dès le lendemain de cet accord  ,aux premières heures, des incidents graves se produisent dans le port de Bastia.) La libération de la Corse fut combinée par la Résistance intérieure corse, animée principalement par le Front National, appuyée par des troupes débarquées du sous-marin Casabianca (ci-dessu et ci-contre), ayant échappé au sabordage de la flotte de Toulon pour rejoindre les Français libres.Libérée par la seule action des patriotes et des Forces Françaises Libres, l'île deviendra une base pour la poursuite des opérations en Italie puis pour le débarquement en Provence en août 1944. Elle devient très vite un point stratégique de la Méditerranée où convergent les forces alliées. L'île compte jusqu'à 17 pistes d'aviation, construites rapidement, où transitent B25, P38, P40 ou P47 en partance pour le continent.

Le général De Gaulle déclarera à Ajacciole 8 octobre 1943 "La Corse a la fortune et l'honneur d'être le premier morceau libéré de la France (...)." Luc Ferry, alors ministre de l'Education nationale, déclarait en février 2004: 61 ans plus tard "Les événements qui ont permis à la Corse de retrouver sa liberté, alors que le territoire national restait occupé, sont assurément un cas exemplaire de processus résistant et patriotique." M. Hamlaoui Mekachera, secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants (à Ajaccio, en 2003): "Je souhaite que les falsifications disparaissent. Je ne comprends pas, pour parler franchement, pourquoi la réalité tarde tant à être rétablie." Après moultes promesses il semblerait que la mise à jour des programmes scolaires des lycées et collèges sera effective à la rentrée 2013 ... A suivre ,,,

L'estimation des victimes de ces combats s'établit ainsi : les troupes allemandes perdent environ 1 600 hommes dont 1 200 tués et 400 prisonniers ; les Italiens dénombrent 637 tués et 557 blessés ; du côté français, la Résistance enregistre dans ses rangs 170 tués et environ 3130 blessés ; les troupes régulières enregistrent 75 tués (dont l'aspirant Michelin, premier officier français tombé sur le sol national) et 239 blessés.

Fred Scamaroni, Colonna d’Ornano, Jean Nicoli, André Giusti, Danielle Casanova ,Jules Mondoloni, P.Poggionovo, Charles Bonafedi, Dominique Vincetti, Charles Bonafedi, Robert Guidicelli ... et tous les autres...et tant d'autres encore... tous les combattants anonymes.